Comment faire si on ne peut pas payer les droits de succession : abattements, différés et déclarations

Face à des droits de succession chez lesquels ils peuvent se sentir impuissants, beaucoup ne savent pas à quelles solutions s’adresser. Pour ceux-ci, et pour tous ceux qui cherchent à mieux comprendre et optimiser leur déclaration fiscale, aujourd’hui, nous allons découvrir toutes les options possibles en matière d’abattements, de différés et de déclarations.

Les abattements et différés de paiement appliquables aux droits de succession

Une succession désigne la transmission des biens à un héritier après le décès d’une personne. Les droits de succession sont envoyés par l’administration fiscale à l’héritier et doivent être payés dans un laps de temps donné. Heureusement, des abattements et un différé de paiement peuvent être appliqués pour les aider à payer ces droits. Les abattements peuvent être calculés sur le montant total des droits de succession.

Ils peuvent se présenter sous différentes formes, notamment une exemption fiscale pour les conjoints survivants, les enfants, les parents et les frères et sœurs du défunt. La valeur du pourcentage d’abattement et la somme à payer dépendent du lien de parenté qui unit le bénéficiaire à celui qui a hérité.

Le différé de paiement est un autre moyen de faire face à des droits de succession qui ne peuvent pas être réglés immédiatement. Cette dispense fiscale est applicable aux héritiers qui ont une disponibilité financière limitée et qui ne peuvent pas payer la totalité des droits dus tout de suite. L’héritier peut alors demander un différée pour régler les droits en plusieurs fois jusqu’à 12 mois.

La procédure de déclaration et liquidation d’une succession

Une fois que le décès a eu lieu, il convient de fournir au notaire ou à l’administration fiscale un dossier comprenant l’ensemble des actifs et des biens du défunt. Ce dossier doit également inclure toutes les informations relatives à sa nue propriété. La déclaration de succession doit être faite dans un délai de 6 mois, mais ce délai peut être étendu à 12 mois dans certains cas selon l’administration fiscale.

Une fois la déclaration de succession effectuée, l’administration fiscale procède à une estimation de la valeur des biens dont elle déduit l’impôt dû par le bénéficiaire, qui doit ensuite régler le montant correspondant. Il est par ailleurs important de noter que les impôts dus sur certains biens tels que les actifs immobiliers, les contrats assurance vie et certains contrats d’assurance peuvent être différés.

Comment obtenir un abattement ou un différé de paiement ?

Pour obtenir un abattement, le bénéficiaire doit satisfaire à certaines conditions. Il ne doit pas avoir fait de donations au cours des 15 années précédant le décès et doit être inscrit dans l’acte de décès. Le bénéficiaire peut également bénéficier d’un abattement si le taux du droit applicable est supérieur à 7%. Dans ce cas, il peut demander une estimation du montant à payer pour obtenir l’abattement correspondant.

Les personnes qui ne peuvent pas payer les droits dus lors du décès peuvent contacter l’administration fiscale en vue de bénéficier d’un différé de paiement. Cette demande doit être accompagnée d’une estimation des revenus futurs et d’un rapport spécifiant la valeur du patrimoine du bénéficiaire. Les personnes qui ne disposent ni de patrimoine, ni de revenus réguliers peuvent souvent prétendre à un différé de paiement pour la somme qu’elles sont tenues de payer.

Comment faire face si on ne peut pas payer les droits de succession ?

Certaines solutions peuvent être envisagées lorsque l’on ne peut pas payer les droits de succession immédiatement. Dans un premier temps, il est possible de demander à l’administration fiscale d’accorder un abattement sur le montant des droits exigés, ou bien une dispense du paiement total des droits si cela s’avère nécessaire.

Ensuite, le bénéficiaire peut demander un différé de paiement à l’administration fiscale et négocier un plan de remboursement qui lui permettra de rembourser les droits dus sur une période allant jusqu’à 12 mois. Seuls les biens meubles et immobiliers du défunt peuvent être mis en gage pour obtenir un différé de paiement. La demande doit être accompagnée d’un rapport précis sur les actifs du bénéficiaire.

En cas de difficultés financières persistantes, il est possible de demander à un parent ou un conjoint de payer une partie des droits si ce n’est pas la totalité. Le parent ou le conjoint peut alors s’engager à verser des sommes régulièrement, chaque mois, jusqu’au règlement complet des droits. Il est également possible de vendre un bien immobilier, un contrat assurance vie, une assurance ou un autre actif pour financer les droits du défunt, à condition que ces biens n’aient pas été mis en gage. Les personnes qui ont souscrit à un contrat assurance peuvent ainsi demander aux compagnies d’assurance de verser directement les intérêts à l’administration fiscale si ce n’est pas déjà prévu dans le contrat.

En conclusion, faire face aux droits de succession peut parfois s’avérer compliqué et il peut être difficile de payer la somme due immédiatement après le décès d’un proche. Heureusement, plusieurs solutions existent, notamment des abattements et des différés de paiement qui peuvent faciliter la gestion des droits de succession lorsque le bénéficiaire ne dispose pas des fonds nécessaires.

Cependant, pour bénéficier de ces solutions et pouvoir déclarer la succession appropriée, il est important de respecter les délais impartis par la loi et de contacter l’administration fiscale en vue d’obtenir un abattement ou un différé de paiement si le bénéficiaire ne peut pas payer immédiatement. Il est également possible de demander à un proche ou à une compagnie d’assurance de verser une somme régulièrement pour aider à faire face aux droits de succession.

Pour approfondir le sujet des droits de succession, nous vous recommandons les ressources suivantes :

thomas label 3
À propos de l'auteur

Thomas Label s'intéresse à la psychologie du deuil et aux coutumes funéraires à travers le monde. Il souhaite partager ses connaissances dans le but de soutenir les personnes endeuillées et de sensibiliser les gens aux enjeux liés à la fin de vie.